Bien sûr, tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait.
Les moments difficiles sont aussi là pour nous rappeler d'apprécier lorsque tout va bien et surtout nous montrer à quel point il est toujours possible de s'adapter. Soyons heureux car nous sommes bien vivants, et sans doute un peu plus chaque jour.
Grands plaisirs
- Boire le thé avec les habitants du village.
- Enfiler des vêtements qui sentent encore la lessive
- Croiser deux ragondins pendant leur petit déjeuner dans un champ de blé.
- Sentir les rayons du soleil chauffer lentement sa peau.
- Rouler avec le vent dans le dos à plus de 30 km/h.
- Faire la course contre une tortue, une mouette, un hibou
- Découvrir une gigantesque foire. Au milieu d'une forêt. Les pieds dans la boue.
- Recevoir des encouragements et une boisson fraîche par des touristes allemands. Arrêtés au bord d'une nationale.
- Faire les courses dans un nouveau pays. Tester les produits. Sans comprendre ce qui est écrit dessus.
- Découvrir un point d'eau fraîche. En plein désert.
- Glaner des mûres ou des pastèques. Croiser des chauffeurs de poids lourd qui en font autant.
- Croiser un autre cyclotouriste. Puis décider de rouler ensemble pendant un mois.
- Monter la tente avant l'orage. Puis écouter la pluie tomber au sec.
- Suivre les conseils d'un habitant sur l'itinéraire. Changer toute la planification du reste du voyage en conséquence.
- Surprendre deux biches en train de paître paisiblement
- Prendre une douche. Chaude.
- Tailler la moustache de Steven.
- Observer la lune, les étoiles et la voie lactée. Tous les jours.
- Petit déjeuner, petit déjeuner (encore), déjeuner, goûter, souper, dîner et tout recommencer le lendemain.
- S'installer dans une maison abandonnée. Vue sur le lac, les montagnes et coucher de soleil.
- S'endormir bercé par l'écoulement d'une rivière ou le bruit des vagues.
- S'arrêter et s'émerveiller.
Petits désagréments
- Être réveillé par les mouches pendant la sieste.
- Faire des ascensions à plus de 45 degrés. La température. Ou la pente. Ou les deux.
- Se faire percuter par une camion. Mais pouvoir remonter sur le vélo le lendemain.
- Remettre les chaussettes froides et les vêtements mouillés. Encore. Et encore. Et encore.
- Oublier sa gourde. S'en rendre compte après 10 km. En montée.
- Casser la lanière de ses sandales. Au début du voyage.
- Perdre une vis. LA vis, si spécifique, qu'il faudra l'acheter sur internet, la faire livrer en France, trouver un point de chute sur la route, la faire expédier au-dit lieu. Espérer que les différents délais correspondent. Et le suivi livraison de la Poste qui ne fonctionne pas.
- Écrire aux hôtes warmshowers encore. Et encore. Et encore. Sans réponse.
- Les déchets. Partout. Sauf dans les poubelles.
- Crever. Tous les deux jours.
- Assurer que, OUI, je suis certaine d'être française, même avec ma face de citron. Trois fois par jour.
- Boire de l'eau, réchauffée par le soleil.
- Découvrir que notre emplacement de camping est infesté de moustiques. Ou de fourmis. Ou les deux.
- Être réveillé par des jeunes venus boire une bière en écoutant de la techno turque. En plein milieu de la montagne.
- S'installer dans une cuvette. Observer le niveau de l'eau monter dans la tente.
- Avoir les mains poussiéreuses et collantes. Et les jambes. Le visage. Les bras...
- Avoir envie d'arrêter. Puis repartir.