En pratique : l'Italie

Quelques retours d'expérience si vous voulez visiter l'Italie à vélo. Garanti partial et non exhaustif.

Arriver, circuler, repartir

Il existe de nombreuses liaisons maritimes qui permettent de circuler entre les îles et même de traverser la mer Adriatique. Il y a généralement un supplément pour les vélos. Elles sont visibles sur Google Maps ou Open Street Map.

Le bon niveau de route pour les vélos, c'est la SP. Généralement calme et de bonne qualité. On a également régulièrement roulé sur des SS a priori plus grosses mais plus directes et pas si fréquentées (enfin, il faut bien choisir). En tout cas, c'est pratique pour aller vite.

Les routes communales sont de qualité très aléatoire, surtout dans le sud.

Prenez bien en compte le dénivelé. Le centre de l'Italie est montagneux.

Les trains régionaux acceptent les vélos. Il faut payer un supplément de 3.50€ par vélo et on peut acheter les billets directement sur les automates.

Nous y sommes passés

  • Cagliari : ville de passage paisible et agréable. Nous avons fait une petite boucle plaisante dans la partie Est autour des plages et de la Saline du stato. Nous avons ensuite flâné dans les ruelles étroites et animées vers le port.
  • Palerme : un centre-ville de ruelles étroites pas toujours très propres. La ville est animée et il y a de nombreux lieux agréables pour prendre un café. La sortie de la ville est difficile : il faut choisir entre des petites routes abîmées (nous avons même eu un passage à gué !) ou des grosses routes circulantes.
  • Etna : nous avons choisi une excursion guidée un peu chère (80€ par personne avec tous les billets de transport inclus) mais nous ne le regrettons pas. D'abord pour le coupe-file et ensuite pour les paysages lunaires mémorables et inimitables que nous n'aurions pas pu voir si nous n'étions pas allés jusqu'au sommet. Prévoir une veste coupe-vent, ça souffle fort là-haut !
  • Côte Amalfitaine : notre numéro Un en Italie ! Seule la côte Sud est intéressante, une route unique sans doute très circulante et très chaude en haute saison. Des paysages de falaise vertigineux à couper le souffle et le soleil qui se reflète dans la Méditerranée. Il est impossible de rater une photo ! Nous n'avons pas réussi à trouver un emplacement de bivouac et nous sommes rabattus sur le camping de Vico Equense. Il y a peut-être plus de possibilités à la pointe de la presqu'île.
  • Pompéi : un sentiment bizarre de rien à voir et tout à ressentir dans cette ville presque ordinaire mais entièrement vidée de ses habitants. On passe devant des maisons dont il ne reste que les quatre murs. C'est irrationnel, émotionnel et presque intuitif. A faire uniquement pour l'ambiance.
  • Naples : une ambiance populaire et festive, un dédale de vieilles rues et plein de surprises en flânant. J'ai beaucoup aimé, Annie a trouvé ça trop sale. Les pizzas sont excellentes sans nécessiter de faire la queue dans les restaurants à touristes pour en profiter. Nous avons également visité la ville souterraine, un réseau de tunnels beaucoup plus spacieux que ceux des catacombes de Paris. C'est agréable et ça permet de se reposer de l'animation de la ville extérieure. La route que nous avons utilisée pour entrer en ville puis en sortir était relativement satisfaisante.
  • Rome : Nous avons approché la ville par la route littorale, forcément fréquentée mais nous ne le regrettons pas. Nous pensions camper dans la réserve naturelle Tenuta di Castelporziano mais celle-ci est grillagée. Nous avons été hébergés sur la plage par des sauveteurs. Si vous avez moins de chance, il y a des bois un peu plus loin où on peut camper. Nous visitons la ville intensément en deux jours et demi. Nous faisons quasiment tout à pied, nous avons pris une fois le métro.
  • Florence : Même en basse saison la ville est bondée et chère. Le centre est assez petit et piéton. C'est très joli mais il y a vraiment trop de monde. Découragés par la longue file d’attente, nous ne sommes pas entrés dans la cathédrale.
  • Bologne : Il pleuvait fort lorsque nous y sommes passés. Nous avons dû faire un détour pour entrer en ville car la route était fermée à cause du Giro. On a mangé une bolognaise et on est reparti.
  • Ferrara : C'était une surprise, surnommée la petite Bologne. Un petit centre-ville mignon.
  • Venise : Nous recommandons vivement de prendre le bateau à l'est de la lagune par Chioggia. Chioggia est mignon déjà, une petite Venise où on peut circuler à vélo. Nous avons ensuite posé la tente au camping de Lido en face de Venise. C'est un peu cher mais propre. Impossible de circuler à vélo ensuite dans la ville de Venise.

Nos routes préférées

  • La SP105 entre Alghero et Bosa. Le centre de ces deux villes est très mignon par ailleurs (même si elles ont l'air moches de loin)
  • la SS18 entre San Giovanni et les hauteurs de Bagnara Calabria, puis de Scalea à Agropoli.
  • La côte amalfitaine (le sud, par la SS163)
  • Le delta du Pô, même si c'est un peu monotone puis la lagune de Venise par les îles (prendre le bateau à Chioggia)

Nos erreurs

  • En Sardaigne, nous avons voulu éviter la SP90 au nord et sommes passés par une petite route. Elle était très difficile par ses ascensions permanentes bien que jolie et calme. Je ne suis pas sûr que l'effort en valût la peine.
  • La côte nord de la Sicile à l'est de Palerme présente peu d'intérêt. Il paraît que le sud est plus sympa.
  • Entre Florence et Bologne, nous avons voulu suivre le soi-disant tracé de l'Eurovélo. La qualité de la route était aléatoire et l'ascension au milieu était très difficile (mais tranquille).

On n'a pas fait mais on nous l'a recommandé

  • En Sicile le sud de l'île
  • La Calabre aurait sans doute mérité quelques zigzags vers le sud

Gastronomie

  • A Scilla, une brioche fourrée à la glace à la Paninoteca
  • A Naples, une pizza dans une bonne pizzeria. Éviter les plus connues : il y aura trop de queue ! Les pizzas sont meilleures en Italie du sud
  • A Bologne, des pastas al ragù (les fameuses pâtes bolognaises, mais en mieux)
  • Au bord de la route après Naples, une mozzarella Di buffala Di Campania